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Chronique n° 3 :

« Maman, femme, créatrice….. Poussière des Rues Mon ATELIER »

Qui n’a jamais rêvé d’un réel atelier, d’un espace de travail réservé à sa création ?

Il n’est pas toujours évident dans un petit appartement de trouver un espace pour son activité, d’autant plus lorsque la famille s’agrandit !

Moi j’ai commencé à travailler sur la table du salon. Il me fallait de la place car je cousais beaucoup ! L’atelier au milieu du salon n’a pas facilité la distinction espace familial et espace professionnel.

Si cet atelier nomade était le mien, il s’est aussi imposé à mon conjoint qui a dû s’habituer aux morceaux de tissus, fils, aiguilles… qui traînaient un peu partout…. vraiment partout !

En principe, je suis plutôt quelqu’un qui aime que les choses soient rangées, mais dans mon atelier, je suis désordonnée (pour ne pas dire bordélique) ! Pouvoir laisser une création en cours, mes outils, mes essais, bref, laisser mon désordre traîner me permettent de me sentir dans mon espace dans lequel je suis bien pour créer. Je n’avais pas envie de ranger après chaque création!

Avec ma grossesse il a fallu repenser les espaces. A l’arrivée de notre fille, j’ai migré dans la chambre à coucher. Pour des raisons de sécurité, la pièce où je cousais devait pouvoir être fermée.

Il m’est arrivé parfois de voir ma fille du haut de ses 1 an me tendre gentiment une épingle : autant vous dire que j’étais un peu honteuse! Cependant la chambre à coucher m’imposait d’autres contraintes : je ne pouvais plus coudre tard le soir sans imposer le chant de ma machine a mon conjoint.

Ce mini atelier d’ 1 m² avec son bureau dans un angle de notre chambre ne pouvait évidemment pas contenir tous mes matériaux. Mes nombreuses boîtes étaient éparpillées un peu partout, dans les armoires, sur les étagères, sous le lit, le bureau – bref, elles sont devenues des éléments à part entière de la déco de notre chambre d’où l’envie de jolie boîtes (chinées en partie dans les vides greniers, complétées à l’occasion par des boîtes de rangement ikea que j’ai customisées !)

Cet éparpillement n’a pas facilité mon processus de création. Je pouvais passer des heures à chercher du tissu, un outil. Il a donc fallu que je m’organise – pas seulement pour mon matériel mais aussi pour mon temps de travail !

Mon rêve a pris réellement forme en quittant Paris. Partir en province nous a permis d’avoir un appartement plus grand et surtout un réel espace de travail ! Sophie-Charlotte Chapman et Sandrine Franchet n’écrivent-elles pas dans Le guide des entrepreneuses créatives (Edition Eyrolles, 2015), (mon livre de chevet depuis quelques temps!) : « Lorsque l’on travaille manuellement et chez soi, l’espace de travail devrait, en réalité, être deux fois plus important, avec un espace création et un espace bureautique ».

                 

Mon appartement à Lyon m’a permis d’avoir un bureau/atelier séparé de mon appartement ! Situé à l’étage au dessus, il m’est plus facile de distinguer les espaces. Pour citer encore une fois Sophie-Charlotte Chapman et Sandrine Franchet : « Attention ! Travailler chez soi, c’est avant tout travailler et non pas être chez soi » (Le guide des entrepreneuses créatives, Edition Eyrolles, 2015). Effectivement proche de mon appartement lorsque je vais au bureau je ne suis plus tentée par les multiples tâches domestiques … ni par le grignotage ! Lorsque je quitte l’appartement je pars au travail !